30/07/2024 reseauinternational.net  6min #253751

 Haaretz : «La dernière étape est la fin du sionisme»

Dailymail : Israël pourrait désormais être au bord d'un cataclysme total

par Philippe Rosenthal

La suite des événements au Proche-Orient pourrait décider du sort du monde entier. Après plus de neuf mois de combats désespérés contre le Hamas, Israël pourrait désormais être au bord d'un cataclysme total en attaquant le Hezbollah après l'attaque à la roquette du 27 juillet probablement mené par le Hezbollah qui a tué 12 Israéliens à Majdal Shams. Dans ce contexte, Recep Tayyip Erdogan menace ouvertement d'envahir Israël. Les responsables politiques israéliens menacent de faire subir à Erdogan le même sort que celui de Saddam Hussein, tué par les États-Unis pour l'État hébreu.

La Türkiye et de nombreux observateurs dénoncent l'attitude des États-Unis dans son soutien envers Israël et son Premier ministre, Benjamin Netanyahou.

Le Hezbollah, au Liban voisin, est le groupe mandataire le plus important et le mieux entraîné de l'Iran qui a la capacité d'écraser Israël. «Une action militaire contre le Hezbollah, le groupe mandataire iranien le plus important et le mieux entraîné, au Liban voisin, pourrait déclencher une guerre d'une toute autre ampleur, une guerre dont Israël est loin d'être certain de gagner»,  fait savoir le Dailymail.

«L'Égypte met en garde contre l'ouverture d'un nouveau front de guerre au Liban après l'attaque sur le plateau du Golan»,  stipule Egypt Today. Le Hezbollah a probablement mené l'attaque à la roquette du 27 juillet qui a tué 12 enfants israéliens à Majdal Shams. Les responsables politiques israéliens réfléchissent actuellement à leur réponse concernant cette attaque dans un contexte de pression intérieure croissante pour répondre aux attaques du Hezbollah contre le nord d'Israël. Ils veulent répondre «durement». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est revenu des États-Unis à Tel Aviv pour convoquer le Cabinet de sécurité le 28 juillet.

Les massacres d'Israël en Palestine augmentent les tensions avec la Türkiye. Le président Numan Kurtulmuş de la Grande Assemblée nationale de Türkiye, a validé la position de ce parlement monocaméral (composé de 600 députés), qui 𝕏 a vivement attaqué le génocide mené par l'État hébreu en Palestine. «Le discours devant le Congrès américain du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui a porté des décennies d'occupation injuste et de violations flagrantes de la loi en Palestine à un niveau sans précédent avec une campagne de nettoyage ethnique brutale à Gaza, est entré dans l'histoire comme une honte»; «Nous déclarons que nous regrettons cette honte démocratique». «Au moins 40 000 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été assassinés à Gaza en dix mois. Deux millions de Gazaouis ont été déplacés parce que leurs espaces de vie ont été délibérément détruits. Ceux qui survivent luttent pour survivre contre la faim et la maladie dans une région étroite où toute forme d'aide humanitaire est bloquée. Alors que la tragédie humanitaire à Gaza s'aggrave de jour en jour, la violence d'occupation en Cisjordanie s'intensifie également; Les attaques contre les vies et les biens des Palestiniens prennent de l'ampleur», dénoncent-ils. «Permettre à un criminel de guerre sanglant, principal architecte de ce tableau, de s'exprimer sous des applaudissements et des acclamations au sein de l'assemblée commune d'un pays qui ne laisse à personne la défense de la démocratie et des droits de l'homme est non seulement une honte démocratique, mais aussi un regrettable défi à la loi et à toutes sortes de valeurs humaines et morales», martèlent-ils.

«Nous invitons tous les décideurs ayant une influence politique sur Israël, en particulier le Congrès américain, à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'effusion de sang à Gaza, à accroître la pression politique sur Israël pour un cessez-le-feu immédiat et à soutenir les efforts visant à faire rendre des comptes pour les graves crimes commis», insiste la Türkiye: «Le lieu où les criminels de guerre s'exprimeront n'est pas à la tribune parlementaire, mais sur le banc des accusés devant les tribunaux internationaux».

The Times of Israel,  titre: «Recep Tayyip Erdogan menace d'envahir Israël». «Tout comme nous sommes entrés dans le [Nagorno-]Karabakh, tout comme nous sommes entrés en Libye, nous pourrions faire la même chose avec eux», a affirmé le président turc, d'après The Times of Israel. «Erdogan suit les traces de Saddam Hussein et menace d'attaquer Israël. Laissez-le simplement se souvenir de ce qui s'est passé là-bas et comment cela s'est terminé», 𝕏 a répondu sur X au président turc, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz.

Pourtant, Georges Malbrunot, spécialiste du Proche Orient et du Moyen Orient tient à rassurer. «Le Liban s'attend à une riposte israélienne plus forte mais pas à la guerre généralisée, confie depuis Beyrouth un diplomate, au lendemain de l'attaque imputée au Hezbollah contre un village du Golan syrien occupé par Israël qui a tué plus d'une dizaine d'enfants druzes», 𝕏 assure l'expert français qui, citant sa source sans donner son nom, admet tout de même une dangerosité de la situation: «On glisse dangereusement sur une pente qui pourrait nous conduire à un affrontement plus large» que celui auquel on assiste depuis le 8 octobre, date à laquelle le Hezbollah a commencé de frapper le nord d'Israël par «solidarité avec le Hamas», après l'attaque terroriste de ce dernier en Israël.

Les responsables politiques et les médias français soutiennent Israël alors que ce pays continue dans son discours menaçant, cette fois, contre la Türkiye au lieu de considérer la réalité palestinienne et de mettre sur pied un plan de paix avec la Palestine, notamment en reconnaissant l'existence d'un État palestinien. La France sait qu'Israël  mène un génocide contre les Palestiniens pour implanter des colonies, mais elle se contente de condamner les massacres israéliens en Palestine, mais laisse faire. «À propos de la dramatique attaque meurtrière attribuée au Hezbollah contre le village druze occupé par Israël depuis 1967 sur le plateau du Golan, j'entends beaucoup de confrères [journalistes des médias français] et experts parler du Golane, prononciation en hébreu du plateau éponyme. Restons dans notre belle langue de Molière. Dirait-on Perpignane? On pourrait étendre cette remarque au Hamas. J'entends souvent sur les plateaux télés la prononciation ramas, en hébreu. Gardons le français. C'est mieux», 𝕏 fait remarquer Georges Malbrunot.

«Le président Erdogan fulmine à nouveau. Il représente un danger pour le Moyen-Orient. Le monde, et en particulier les membres de l'OTAN, doivent condamner fermement ses menaces scandaleuses contre Israël et le forcer à mettre fin à son soutien au Hamas. Nous n'accepterons pas les menaces d'un aspirant dictateur», 𝕏 a publié sur X le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, qui est aussi un romancier et un poète israélien et ex-Premier ministre israélien. «Le Hezbollah en paiera un lourd tribut qu'il n'a pas payé jusqu'à présent», a annoncé Benjamin Netanyahou sur X.

source :  Observateur Continental

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